Le murmure de la place retrouvée
Quand le doute ne cache plus ta lumière, mais la révèle.
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Tu avances dans la vie.
Tu fais ce qu’il faut.
Dans les règles de l’Art.
Tu souris quand il faut sourire.
Tu dis merci quand on t’admire.
Mais à l’intérieur… quelque chose tremble.
Il y a cette pensée, discrète, mais tenace :
Et s’ils découvraient que jene suis pas à ma place ?
Tu reçois les compliments comme on reçoit une erreur.
Tu réussis, et aussitôt, tu veux te cacher.
Ce que tu ressens…
ce n’est pas de la fierté.
C’est une inquiétude sourde.
Comme si tout ce que tu avais… allait s’effondrer à la moindre mise en lumière.
Alors tu ajustes.
Tu vérifies.
Tu perfectionnes.
Tu fais de ton mieux, toujours.
Mais tu n’es jamais vraiment apaisé.
Tu as appris à douter avant qu’on doute de toi.
À t’effacer avant qu’on te remarque trop.
Tu refuses parfois ce qui pourrait te révéler.
Pas parce que tu ne veux pas.
Mais parce que réussir… t’expose.
Et être exposé, te fait peur.
Les autres te trouvent admirable.
Toi, tu vois un fragile équilibre.
Un masque posé avec soin.
Une façade tenue à bout de bras.
Et ce malaise, tu le portes seul.
Tu n’en parles pas.
Tu n’oses pas.
Parce que tout, à l’extérieur, semble dire que tu n’as pas le droit de douter.
Si tu as senti que ces mots parlaient de toi… alors viens.Approche.
Tu n’es pas un imposteur.
Tu es un être en chemin.
Un cœur blessé qui a cru, un jour, qu’il devait prouver pour exister.
Ce doute que tu portes a un nom.
Il a une histoire.
Et surtout :
il peut s’éclairer.
Il peut s’apaiser.
Il peut se transformer.
Lesyndrome de l’imposteur,
c’est croire que tu as volé ta place…
alors que tu l’as bâtie de tes mains.
Avec ton courage.
Avec ton talent.
Et parfois, avec un amour que tu ne t’es jamais accordé.